Au printemps 2011, je m’envole pour Madagascar. Ma soif de découvertes est grande. Mon appareil photo ne me quitte pas. Je suis décidée à capturer la moindre parcelle de ce pays mystérieux et captivant. Je me connecte d’emblée à la nature, d’une beauté éclatante. Mon périple débute par trois jours de descente de la rivière Tsiribihina en pirogue. “Le fleuve où l’on ne plonge pas”, ça ne s’invente pas ! Infestée de crocodiles, cette large rivière serpente à travers collines, falaises et jungle luxuriante, avant de se jeter dans le canal du Mozambique. Je mesure soudain la dimension de l’expression “prendre son temps”. Madagascar c’est le pays du “mora mora”. Une île où le temps suspend son envol. Je me sens bien.
Je réalise enfin mon rêve de fouler le sol de l’Allée des baobabs ! Des arbres millénaires, symboles de vie, de protection et de générosité, et pourtant menacés par la déforestation et le dérèglement climatique. Amoureuse et protectrice des arbres, je suis intimement touchée et subjuguée par ces êtres singuliers.
A la faveur d’une halte, je me mêle à une ribambelle d’enfants, de femmes et d’hommes. Il s’agit de ma première grande rencontre avec les Malgaches. Les couleurs sont omniprésentes. La lumière inonde les visages. Comme celui de ce petit bonhomme haut comme trois pommes, intrigué par la présence de “vazahas”, les étrangers blancs. C’est même inscrit sur son t-shirt, “gaga” qui signifie “surpris”.
L’expérience est d’une force et d’une humanité rares. Leur joie de vivre et leur générosité sont sans limite, malgré des conditions de vie très précaires. La connexion n’en est que plus intense. Mon souvenir le plus émouvant.
Je décide de garder une trace de ces émotions brutes en réalisant leurs portraits. De la chaleur, des rires, des regards tour à tour rieurs et graves. C’est un cadeau précieux.
C’est ainsi que se dessine ma nouvelle exposition photographique : @Mada. Des photographies exposées à Nantes en janvier 2020, tel un carnet de voyage. Je vous invite à en découvrir quelques unes ici.
Sur la rivière Tsiribihina, Bongolava
Le sable de la Tsiribihina, Bongolava
Le sable de la Tsiribihina, Bongolava
Le sable de la Tsiribihina, Bongolava
En route vers Tananarive
Village d’Ambalavao, les Terres du sud
En route vers Tananarive
Le train Fianarantsoa-Manakara, ligne FCE
Ilakaka, route nationale 7, sud-ouest
Ilakaka, route nationale 7, sud-ouest
L’Allée des Baobabs, Morondava, Menabe
Un village au bord de la Tsiribihina, Bongolava
Les rives de la Tsiribihina, Bongolava